Tous sont assis, tirent sur leurs vêtements. Ou sautillent comme pour stimuler la circulation. Puis un se lève. Puis un autre, parfaitement droit. Finalement, ils sont tous debout. Dans l’attente. Prêts. Ainsi débute le spectacle. Maintenant, les danseurs font ce qu’on leur dit. Dans MANIFESTO 6.58, création en trois tableaux de la chorégraphe canadienne Andrea Peña, les danseurs se soumettent à différentes annonces, voix ou humeurs. Quiconque a déjà assisté à un cours de danse connaît la commande « cinq, six, sept, huit ». Les chiffres, ou parfois les tons, les rythmes ou la tradition de la valse prennent les décisions pour les neuf personnes présentes sur scène. Au cours de ce processus surgissent des répétitions, des séquences et des jumelages. Pas d’histoires. Seuls les corps s’épuisent. Mais déjà ils tendent à nouveau les bras, paradent, se courbent, s’agenouillent.
Native de Colombie, Andrea Peña a travaillé au Canada comme danseuse, notamment avec Ballet BC et les Ballets Jazz de Montréal. Elle a étudié le dessin industriel et a fondé sa propre compagnie, Andrea Peña & Artists, à Montréal en 2014. En tant que personne vivant dans deux cultures, elle s’intéresse aux zones d’entre-deux. Elle veut les creuser « et montrer sur scène la relation entre le connu et l’inconnu ».
Direction artistique : Andrea Peña
Chorégraphie : Andrea Peña, en collaboration avec les artistes
Interprètes : Erin O’Loughlin, Francois Richard, Laura Toma, Veronique Giasson, Gabby Giasson, Gabby Kachan, Benjamin Landsberg, Jontae Landsberg, Jontae McCrory
Soprano : Rebecca Gray
Concepteur sonore : Marc Bartissol, alias dull
Scénographie : Andrea Peña et Alexis Gosselin
Dramaturgie : Mathieu Leroux
Conseillère artistique : Hélène Simard
Concepteur lumières : Hugo Dalphond, Roxanne Bédard (régie)
Direction technique : Hugo Dalphond
Costumes : Polina Boltova, Rodolfo Moraga
Visuels : Bobby León